Ambroise Marchand

Iran

Notre route de la soie (Partie 7)

En rentrant en Iran, on ne savait pas trop à quoi s’attendre car l’image extérieure du pays diverge fortement des récits de voyageurs qui s’y sont arrêtés. Dès les premiers jours, on prend une grande claque dans la figure ! Les couleurs, les épices, l’ail macéré 3 ans dans du vinaigre, les multitudes de petites graines à grignoter, les bazars aux architectures historiques, la musique toute la nuit, la chaleur, les codes vestimentaires, l’écriture en vermicelle à déchiffrer, le ramadan plus ou moins respecté, le cours du rial complètement différent de ce que l’on trouve sur internet, la circulation effrénée, les piques-niques et tentes qui poussent sur chaque parcelle d’herbe ou bordure de route, le blocus, le diesel moins cher que l’eau, le pain « papier bulle », les enseignes lumineuses style bollywood, les discussions avec la voiture d’à côté fenêtres ouvertes sur l’autoroute à 80 km/h, un cheval sur une camionnette qui passe sur un pont trop bas : tout nous surprend et nous amuse.  Welcome to Iran ! Message d’accueil entendu 843 fois par jour, toujours précurseur d’un selfie avec nous et/ou la voiture. L’hospitalité inégalée des iraniens ne se fait pas attendre et nous nous faisons littéralement arrêter sur la route par une famille iranienne qui nous emmènera à deux heures de là pour nous monter leur ville avec fierté, Meshgin Shar . Avec eux, nous découvrirons l’un des plus longs ponts suspendus du monde, mais nous apprendrons surtout que : « in Iran, everything is possible ». Isidore fascine les gens, mais nous sommes aussi arrêtés dès que nous sortons, chacun veut nous servir de guide et nous montrer les beautés de son pays ou de sa région. Téhéran nous étonne par le nombre de grands arbres aux abords des larges boulevards, par ses nombreux parcs, une verdure bienvenue dans cette ville aux 14 millions d’habitants… difficile pour nous de trouver le sommeil, la vie se passe la nuit… Nous avons la chance de découvrir entre autre le quartier du vieux Téhéran, le parc Shar, le pont Tabiat et de vivre l’iftar (rupture du jeûne) avec nos guides volontaires rencontrés sur le parking. A Kashan, nous admirons les jardins Finn, les bains du sultan, les alcôves du bazar et les maisons traditionnelles de riches marchands de tapis du XIX siècle. Nous rencontrons aussi dès notre début en Iran d’autres voyageurs avec qui nous décidons de faire une escapade dans le désert de Maranjab, aux abords du lac salé. Le mélange de sable, de croûte salée et d’eau en profondeur sur la route réserve des aventures de conduites et il vaut mieux voyager à plusieurs ! Expérience inoubliable avec les copains dans les dunes aux côtés des dromadaires.

L’iran possède quatre saisons en même temps grâce à sa géographie très variée. Nous apercevons des paysages très différents même si nous n’avons pas le temps de visiter autant que nous le désirions. En nous rendant au nord, le volcan Damavand nous fait de l’œil, autant que le parc national du Golestan dans lequel vivent des léopards. Pour s’y rendre, il faut une autorisation spéciale et réserver un tour guidé, nous ne faisons malheureusement que passer (sous une pluie battante !) car la date d’entrée de notre visa pour le Turkmenistan approche…

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